Type … on metal or on film – publicité imprimée, Cooper & Beatty, Carl Dair, 1953

Jusqu'au milieu du XXe siècle, le terme « type » était synonyme de métal. Cependant, dès la Seconde Guerre mondiale, il était possible de réaliser des compositions typographiques commercialement par photocomposition, directement sur film ou papier. La phototypie était l'un des procédés d'impression à plat, dérivé du principe lithographique. Les premières machines de photocomposition n'étaient guère plus que des presses à chaud modifiées, mais, comme le souligne cette publicité, elles nécessitaient des compétences comparables à celles requises pour les machines Linotype ou Monotype. Il a fallu plus de trente-cinq ans avant que des opérateurs relativement non qualifiés puissent composer des caractères.

Bien qu’au départ la phototypie n’offrait pas la même qualité d’image que le lettrage en métal, elle présentait néanmoins des avantages considérables. L'impression typographique à grande échelle était progressivement remplacée par la lithographie, et le film faisait déjà partie intégrante du processus de création des plaques pour les grandes presses litho. En supprimant l’étape de conversion des épreuves en métal vers le film, la photocomposition a simplifié la production, réduisant à la fois le temps et la complexité.

Avant que les photographies imprimées ne deviennent commercialement viables, les illustrations comme celle utilisée par Dair dans cette publicité étaient largement répandues. Leurs formes simples et élémentaires étaient faciles à créer et à reproduire, tout en s’harmonisant avec la plupart des polices de caractères. – Rod McDonald

Texte [Traduction française]